Le phénomène ‘’problème-solution’’
On parle souvent de solution, on cherche définitivement à en trouver, quelque fois à bout de souffle car il s’agit d’un effort très considérable.
Comment dois-je résoudre tel ou tel problème, par quels moyens arriverons-nous à nos fins ? Bref, beaucoup de questions. Mais pourquoi parlons-nous de solution ?
D’abord les solutions sont réponses aux problèmes, cela tout le monde le sait, mais personne ne distingue la solution des problèmes et la solution des envies.
Chacun croit que le problème nécessite une solution, mais tout dépend du problème.
Supposons qu’il s’agisse d’un problème de climat (l’exemple d’un agriculteur qui attend le soleil, pour voir pousser ses légumes), quelle en est la solution ?
Aucune solution, si ce n’est d’attendre. Attendre renvoie à une certaine passivité que l’homme peut aimer et détester et concrètement la passivité n’apporte rien de positif aux solutions. Mais attendre peut aussi renvoyer à la sagesse et traduire la patience, laquelle est une très grande vertu.
Dans cet exemple précis, proverbialement l’agriculteur sait que ‘’après la pluie, vient le beau temps’’ ; il laissera agir la nature par elle-même.
Cela nous amène vite à constater que ce sont les hommes qui proposent les solutions parce-que ce sont ces mêmes hommes qui créent les problèmes.
Le problème étant devenu nécessaire aux solutions.
Pis, le problème est rentré dans les mœurs puisque aujourd’hui un problème ne peut pas ne pas être résolu. Résolu par la réflexion et la science.
Il en est de même en politique.
De nos jours, les réformes sont annoncées comme des solutions aux problèmes conjoncturels. Les lois sont créées par rapport aux problèmes économiques ou sociaux. Mais sans l’existence de certains problèmes, beaucoup de réformes ne verraient pas le jour. Par conséquent, les gouvernements ne pourraient pas faire sentir leur présence et leur action. Ils seraient tout simplement controversés et remis en cause. Ainsi pour justifier leur électorat et confirmer la thèse de leur campagne, qui pour la plupart des candidats, repose sur un seul mot ; agir, ils se doivent d’amplifier les problèmes pour se faire une raison valable de trouver des solutions.
Mais pourquoi ne pas faire simplement comme l’agriculteur ?
Parce que la solution en politique est très subjective, chacun croit avoir raison, et un candidat aurait des idées aux antipodes d’un autre Prince.
Tout le monde croit que réformer va améliorer les choses, aucun politicien ne préconise l’attente et la patience pour voir changer les choses.
C’est un tort car la politique est une science humaine, créée par l’homme ; elle reflète donc certaines caractéristiques humaines.
En effet, la politique a un cycle, un rythme, et comme les hommes, elle a besoin de souffler. En guise de comparaison, l’exemple d’un sportif qui ne reprendrait pas son souffle fatiguerait plus vite qu’en ayant soufflé.
Et bien dans ce que j’essaie de prouver, c’est que trop de réformes fatiguent la politique, endorment les problèmes pour les faire amplifier à leur réveil !!
A quoi bon agir si c’est dans le mauvais sens ?
Le fait de pouvoir dire que l’on a essayé et que même si l’on a été voué à l’échec, et bien ca ne fait rien, parce-que l’Histoire se souviendra de nous. Ils l’espèrent tout au moins !!!
Tout cela renvoie directement à la vanité, à l’orgueil et aussi à la cupidité.
C’est donc la solution que le peuple trouve en élisant des dirigeants qui, uniquement par vanité et égoîsme, veulent s’approprier le pouvoir afin de trouver des solutions.
Les résultats empirent chaque jour et tout le monde les connait.
Et le problème demeure…
Kaspa